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Mon enfant bleu, Pablo
24 juin 2012

Espace et géographie

Se situer dans l'espace, voilà une notion importante pour Pablo. Cette exigence est sans doute une façon de se rassurer et correspond à une certaine rigidité dans son raisonnement. Pablo a clairement identifié où il se trouve, où est sa place. On entend très souvent dire que l'autisme "c'est être dans son monde intérieur, coupé de tout".  S'il est vrai que Pablo vit dans son monde, un monde dans lequel réalité et  fiction sont difficilement identifiables, il n'en reste pas moins que mon petit garçon a déjà une connaissance précise des notions géographiques élémentaires. Il a maintenant bien compris que la Terre est une planète faisant partie du système solaire.

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Juin 2012

Se situer dans le monde est pour Pablo une façon de se rassurer pour s'ouvrir au monde et aux autres. Il nous fait là, une bien belle démonstration de ce que veut dire "penser en images" et de son extraordinaire intelligence, de sa logique. 

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Terre, France, Toulouse (la ville où on construit des avions), école, Pablo et son copain Milan, Juin 2012.

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Planète Terre, France, Toulouse, école, Pablo écrit sur le tableau noir. Juin 2012

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Juin 2012

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Mai 2012

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Février 2012

A 6 ans, Pablo a déjà des notions géographiques précises, il connaît le nom des continents et de beaucoup de pays. Pablo passe beaucoup de temps à observer son globe et à faire le puzzle planisphère qu'il a eu pour son cinquième anniversaire.

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Janvier 2011, Pablo 5 ans, premières représentations du Monde dessinées de mémoire

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Décembre 2011

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Mai 2012

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Juin 2012, la télévision du futur selon Pablo

Pablo est particulièrement attiré par "l'Amérique du Nord" comme il dit, le continent des cow-boys et des indiens, de New-York et de la Statue de la Liberté.

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Juin 2012

Si être autiste, c'est "être dans son monde" ou encore "dans sa bulle", Pablo est dans un monde bien réel et dans une bulle qui a la taille du monde, et surtout il nous montre qu'il en est pleinement conscient. Je voudrais citer ici, un extrait des propos du Professeur Laurent Mottron, particulièrement intéressant à ce sujet,  dans le film La leçon de l'autisme, un entretien avec Laurent Mottron (film réalisé par Richard MARTIN, Pierre H. TREMBLAY, CECOM Montréal/CNASM, 2011, 50 minutes).

 

Quelques constats sur l'autisme...une redéfinition

 

 

« Un des constats, c'est que la façon dont on définit actuellement l'autisme, qui est toujours, je me permets de le rappeler, défini par des signes négatifs dans les domaines sociaux-communicatifs. Donc on définit actuellement dans le DSM de l'autisme par des comportements de communication et sociaux absents et par également des comportements dits répétitifs, certains étant perceptifs. Mais le gros de la définition de l'autisme c'est que, ils ne feraient pas dans le domaine social, et dans un aspect de la socialisation qu'est la communication, des choses que l'on doit faire pour être un humain typique. Donc que cet aspect qui est définitoire actuellement pour l'autisme, n'est pas en fait le centre de cette condition, n'est pas le bon moyen de le décrire. Une des choses qui vient plus de la clinique que de la recherche, c'est que ce simple cliché, d'où vient le mot autisme, l'expression clichée c'est « qui est dans sa bulle ». Il n'y a rien de plus faux que l'affaire de la bulle, c'est une ânerie, c'est une erreur, et surtout c'est une mauvaise image. Une bulle c'est quelqu'un qui ne peut pas, qui n'est pas intéressé. En fait, les autistes sont hypervigilants, ils sont aux aguets, quasiment trop des fois, de façon gênante pour eux, de leur environnement. Mais surtout vis à vis de l'univers social, même s'ils ont des particularités dans leur façon de prendre l' information sociale et de l'émettre, leur intérêt à la participation au groupe me semble tout à fait intacte, ils ne passent pas par les mêmes voies. C'est nous qui ne savons pas trop quoi faire avec une demande d'intégration qui se présente d'une façon atypique et pour lesquels il est parfois difficile de trouver un boulot, une audience, etc... Mais l'envie d'appartenir à la communauté des humains, dans tout ce que je comprends de l'autisme, elle est identique à celle des non-autistes. Alors il reste, il y a une couche de différences dans la façon dont on va envoyer et prendre des signaux au social, mais moi je la vois maintenant comme une sorte de filtre, qui une fois qu'on a réussi à la passer, à un niveau plus abstrait, les autistes me semblent avoir une socialisation normale. Evidemment c'est un peu un gros morceau et je ne dirais pas que ça fait l'unanimité. Mais c'est aussi l'idée que dans la compréhension dans la nature de la différence entre les autistes et les non autistes, elle est vraiment dans l'engrenage et le décodage, c'est-à-dire dans des couches assez superficielles du traitement de l'information. Et puis peut-être aussi dans les façons de manipuler des grandes quantités de données, les autistes font avec leur mémoire, des choses différentes que ce que les non autistes font. Mais dans tous les cas, il existe, comment appeler ça je n'en sais rien, une sorte de convergence entre les buts des autistes et des non autistes, sont quand même d'être intégrés dans un groupe et de contribuer à la civilisation, de s'intéresser à la culture, etc. »

 

 

 



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